Trois ministres ont annoncé, ce lundi 22 novembre 2021, la signature d’un protocole d’accord pour les sages-femmes. Si les professionnels bénéficieront d’une revalorisation salariale de 500 euros net par mois, les étudiants sont également concernés : la durée de la formation s’étendra de cinq à six ans dès la rentrée 2022.

Les sages-femmes n’ont cessé de faire entendre leur voix cette année à travers des grèves, des marches ou des manifestations… des démarches qui semblent (enfin) payer. C’est le cas de le dire : ce lundi 22 novembre, Olivier Véran, ministre de la Solidarité et de la Santé, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques et Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles, ont signé un protocole d’accord avec les syndicats représentatifs des sages-femmes et la Fédération hospitalière de France.

Parmi les principales annonces :

  • la revalorisation salariale de 500 euros net par mois pour les sages-femmes hospitalières dès le 1er février 2022 ;
  • l’allongement d’un an de la durée des études à compter de la rentrée 2022.

Une sixième année de maïeutique très attendue

Pour devenir maïeuticienne, il faudra donc désormais être diplômé d’un bac+6. Après une première année de PASS ou de L.AS, les étudiants et étudiantes sages-femmes poursuivront leur formation spécifique pendant, non plus quatre ans, mais bien cinq années. Un allongement de la durée d’études qui était demandé depuis 2015 par l’Association nationale des étudiants sages-femmes (ANESF). « C’est très très positif, on est vraiment content. C’est une victoire, une avancée majeure, s’exclame Laura Faucher, présidente de l’organisme. Cela va permettre d’améliorer le bien-être des étudiants en allégeant le contenu de la formation, mais cette sixième année, c’est aussi approfondir les compétences et valoriser le travail de recherche puisque l’on passe d’un mémoire à une thèse d’exercice. »

En effet, d’année en année, les connaissances et compétences des sages-femmes se multiplient. Que ce soit pour la gestion du suivi gynécologique, la pratique de l’IVG et le suivi psychologique, la pédiatrie… Des études très condensées par rapport aux autres étudiants en médecine, odontologie ou pharmacie qui passent aussi par une première année de PASS ou de L.AS mais valident au minimum un bac+6 pour exercer.

Des modalités de formation encore à définir

Comme le précisent les ministres, « les modalités opérationnelles seront définies par une mission IGAS – IGESR (contenu de formation, stage, statut, thèse d’exercice …) ». Une mission à laquelle l’ANESF doit participer. « Nous nous étions déjà penchés sur la nouvelle organisation des différents cycles, nous ne sommes pas pris au dépourvus », précise Laura Faucher.

À la rentrée 2022, les étudiants entrant en deuxième année de maïeutique (post-PASS ou L.AS donc) seront les premiers à bénéficier de cette réforme et donc les premiers à obtenir un bac+6 en 2027. « C’est une réforme qui concerne toute la formation. Il va y avoir une réorganisation complète des enseignements qui seront harmonisés et pour certains, intensifiés. Il y aura aussi plus de stages, c’est ce que souhaitaient les étudiants. La sixième année ressemblera finalement à l’actuelle cinquième année avec une période de six mois de stage pré-professionnalisant. » L’association étudiante attend également un meilleur encadrement des étudiants notamment pendant les stages grâce à des maitres de stage qui assureront le suivi professionnel des stagiaires.

Pour mener à bien cet accord, l’enveloppe budgétaire du gouvernement s’élève à 100 millions d’euros. L’ANESF reste néanmoins vigilante sur la revalorisation salariale jugée « insuffisante sur le long terme« . Plusieurs syndicats ont donc maintenu l’appel à la grève pour ce week-end noir du 26 au 29 novembre.

Sources:
L’Etudiant

POUR PLUS D’INFORMATIONS, CONTACTEZ-NOUS

56, Rue Jacques Kablé 67000 Strasbourg

La prépa est ouverte du Lundi au Vendredi de 8h à 12h et de 14h à 18h, le Samedi sur RDV.