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La réforme des études de Santé va entrer dans sa quatrième année d’application. Malgré les contestations, cette petite révolution dans le monde médical est bien intégrée par la faculté de Médecine, maïeutique et sciences de la santé de Strasbourg, qui a choisi une voie originale en France. Une faculté qui ne prévoit pas à l’avenir de former beaucoup plus de médecins, mais différemment.

La réforme des études de santé se porte bien à la faculté de Médecine maïeutique et sciences de la santé de Strasbourg

Pour l’année universitaire 2022-2023, la faculté de Médecine, maïeutique et sciences de la santé (MMSS) a inscrit 8 736 étudiants. Dont 3 658 paramédicaux, parmi lesquels 2 778 étudiants en IFSI. Des chiffres qui ne prennent pas en compte les 1 344 étudiants de première année de la licence Sciences pour la santé, née avec la réforme, qui sont inscrits à l’Université de Strasbourg auprès de dix autres facultés partenaires.
Il est encore un peu tôt pour apporter un jugement sur cette réforme qui a pour objectif de diversifier les voies d’accès en médecine et le profil des étudiants car former un médecin demande du temps.

Toujours plus de temps d’ailleurs pour les généralistes, avec la mise en place l’an prochain d’une quatrième année d’internat qui portera à 10 le nombre total d’années d’études pour cette spécialité

Rappelle Jean Sibilia doyen d’une faculté de Médecine de Strasbourg

Si une demande d’abrogation de la réforme des études de santé fait encore l’objet, depuis le dernier trimestre 2022, d’un recours du collectif national PASS/LASS (Parcours accès santé spécifique/Licence option accès santé mis en place dans les autres universités de France) devant le Conseil d’État, cette réforme
a au moins eu le mérite de mettre un terme à la « boucherie pédagogique » de la Paces. Avec son fort taux d’échec (plus de deux étudiants sur trois) qui obligeait à des réorientations sans véritable possibilité de valoriser les connaissances des candidats malheureux après une ou deux années d’études en santé.

Une deuxième chance

Désormais, les étudiants ayant validé leur première année Sciences pour la santé dans un des onze parcours, mais ayant échoué à l’admission en études de
médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie ou kinésithérapie, peuvent poursuivre un parcours santé dans leur discipline en chimie, droit,mathématiques, sciences de la vie, sciences du sport…

Cette poursuite d’études leur permet de retenter le concours d’admission pour intégrer la deuxième année d’une filière Santé.

« Il y a toujours une deuxième chance pour faire médecine, maïeutique… puis même une troisième avec les passerelles pour les diplômés paramédicaux, les titulaires d’un master… L’étudiant qui aura épuisé ses deux premières chances pourra au moins avoir une licence et une perspective de poursuite d’études pour avoir un métier après un bac + 5 »

Assure Anne Charloux, première vice-doyenne en charge notamment des licences à la faculté de Médecine

Dix places supplémentaires en médecine

Pour l’année universitaire 2023-2024, 564 places ont été ouvertes pour les trois années de licence, dont 313 en médecine. Malgré les déserts médicaux, les difficultés pour les patients de trouver un médecin traitant, y compris dans les grandes métropoles, le numerus apertus, qui succède au numerus clausus et qui est fixé après avis de l’Agence régionale de santé (ARS), n’a progressé que de dix unités supplémentaires sur un an.

Mais pour Jean Sibilia, l’augmentation du nombre d’étudiants souhaitant devenir médecin ne fait pas tout.

« Il y a cinq ans, en 2018-2019, notre numerus clausus en Paces était de 252 places. En France, il y a 12 ans, les facultés de Médecine formaient 3 800 médecins par an. Aujourd’hui c’est près de 10 000 par an toutes spécialités confondues. Mais beaucoup de médecins travaillent à temps partiel, de plus en plus vont vers le salariat et on dénombre peu d’installations en médecine générale. Le problème n’est pas le nombre de médecins, mais le temps de soins pour chaque patient »,

Estime le doyen

Le doyen propose d’améliorer l’offre de soins en transférant des tâches aux paramédicaux.

« Nous avons en projet la création de métiers intermédiaires. Comme celui d’ingénieur santé qui coordonnerait une plateforme santé avec une infirmière par exemple. Nous devons aussi faire évoluer les métiers, comme ceux de manipulateur en électroradiologie médicale ou de technicien de laboratoire… L’évolution sera également technologique, l’IA (Intelligence artificielle) devrait permettre de gagner du temps de soin en accompagnant le professionnel de santé » Si la réforme des études de santé constituait une petite révolution, l’avenir en réserve bien d’autres. La faculté de Médecine MSS de Strasbourg s’y prépare ! »

Estime Jean Sibilia

Strasbourg – 313 places ouvertes en médecine

Pour l’année universitaire 2023-2024, la faculté a une capacité d’accueil pour son Diplôme de formation générale en sciences médicales de 313 places en médecine, 36 en maïeutique, 75 en odontologie et de 140 en pharmacie, soit un total de 564 places.
Sur les 313 places de médecine, dix étaient réservées par convention à des candidats luxembourgeois. Sur les 303 places restantes, 189 étaient ouvertes aux 1 344 étudiants inscrits en première de licence Sciences pour la santé, ou tout du moins accessible aux 55 % qui ont validé leur première année. Les 114 autres places pour médecine étaient ouvertes aux étudiants de licence ayant suivi un parcours santé (88 places pour les L2 ; 11 places pour les L3), et aux passerelles (15 places) pour les étudiants ayant au moins 300 ECTS (Système européen de transfert et d’accumulation de crédits représentant des acquis d’apprentissage) ou titulaires d’un diplôme paramédical d’État

Source : DNA