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Comment la baisse du niveau en français des collégiens et lycéens est devenue structurelle

Niveau d’orthographe, de syntaxe et de culture générale en chute libre, difficultés à articuler des idées, à comprendre et à synthétiser des textes… Les enseignants sont unanimes : les 15-25 ans font globalement montre de compétences en français de plus en plus faibles. La baisse du niveau en français trouve ses racines dans une pluralité de facteurs, tant sociologiques que conjoncturels, structurels et politiques.

Dans tous les établissements du secondaire, les enseignants tirent la sonnette d’alarme : la baisse du niveau en français s’accentue. Elle atteint même des proportions souvent alarmantes dans les zones d’éducation prioritaire. Quelles sont les causes de cette baisse désormais installée du niveau de maîtrise de la langue française ? Elle est liée à des facteurs multiples et aggravée par les inégalités socio-économiques et territoriales, alors même que le nombre d’heures d’enseignement du français n’a cessé de se réduire ces dernières décennies.

Un tiers seulement des élèves à l’aise avec le français

« Les phrases qu’ils écrivent n’ont aucun sens, avec un usage très aléatoire de la ponctuation. Un élève de seconde ne sait pas reconnaître un sujet d’un verbe ! S’ajoute à ce tableau un manque de vocabulaire abyssal »

Fanny Capel, enseignante en français au lycée Paul Eluard de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)

 « En première technologique, l’hétérogénéité est énorme : un tiers d’élèves à l’aise avec la langue (contre deux tiers en première générale), un tiers de niveau moyen et un tiers en grande difficulté »

Claire Grafion, professeure de français au lycée Paul-Emile Victor à Champagnole 

Le système éducatif n’arrive pas à enrayer les inégalités liées au facteur social

Des observations de terrain confirmées par les évaluations nationales. Selon le ministère de l’Education nationale, en 2021, 55,7% des élèves avaient une maîtrise satisfaisante des compétences exigibles en fin de troisième, contre 58% en 2015. Mais ces observations nationales sont légèrement tempérées par les évaluations internationales. Dans le palmarès PISA 2018, le score moyen des élèves en France est de 493 points en compréhension de l’écrit, ce qui place l’Hexagone légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE (487 points).

La France est en effet l’un des pays de l’OCDE où le lien entre le statut socio-économique et la performance dans PISA est le plus fort.

Comment expliquer ce constat ?

Beaucoup avancent un éclairage sociologique : l’isolement croissant des adolescents devant les écrans, sans compensation par une incitation à la lecture et aux sorties culturelles. « A la clé, un niveau de culture générale, mais aussi des capacités d’attention et de concentration réduits comme peau de chagrin« , déplore Claire Grafion.

Des freins d’autant plus présents dans les milieux défavorisés, parmi beaucoup d’autres. La France est en effet l’un des pays de l’OCDE où le lien entre le statut socio-économique et la performance dans PISA est le plus fort. « Des inégalités que notre système éducatif ne parvient pas à enrayer, voire accentue« , pointe Dominique Bruneau, Secrétaire fédéral coordonnateur du secteur politique éducative au Sgen-CFDT.

Une baisse de 522 heures de français, Un système éducatif globalement à la peine, Des choix politiques hasardeux et un empilement de réformes…..

Véronique Baslé, professeure de français au collège à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor) veut, elle, insister sur une note plus positive. « Il faudrait éviter d’évoquer un hypothétique ‘âge d’or’, en gardant en mémoire que le niveau global de la population face à l’écrit est plus élevé que celui de la génération née aux alentours de la seconde guerre mondiale », pointe-t-elle.

Bref, ce n’était pas forcément « mieux avant » … Même si de nombreuses pistes d’amélioration sont souhaitables.

Source : L’étudiant EducPros

https://www.letudiant.fr/educpros/enquetes/comment-la-baisse-du-niveau-en-francais-des-collegiens-et-lyceens-est-devenue-structurelle.html?M_BT=1158364524502 : Baisse du niveau en français