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Alors que l’affaire Émile Daraï a remis en lumière la question des violences gynécologiques – le spécialiste de l’endométriose est visé par une enquête pour viol – des associations féministes, syndicats* et étudiants en santé alertent à nouveau sur « les violences médicales dont nous sommes témoins ou victimes lors de nos stages hospitaliers ».

Plus de 1 000 futurs soignants ont adressé une lettre ouverte aux ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur, au directeur de l’AP-HP et à la Conférence de doyens pour rompre « le silence et l’omerta » qui règne autour de ces violences médicales. 

Système oppressif

« Nous, étudiant·e·s en santé, voulons dénoncer et rompre avec un système médical oppressif, obsolète et violent, qui protège les médecins agresseurs et refuse de se remettre en question », lance la tribune, publiée sur France Info. Actes médicaux non consentis, brutaux, non prise en compte de la douleur ou remarques sexistes… Ces brutalités s’exercent « en gynécologie où elles revêtent une importance et une violence particulière, mais également en médecine ou en chirurgie », rappellent les étudiants.

En 2015 déjà, la révélation de touchers vaginaux ou rectaux exercés sur des patients endormis avait provoqué une vive polémique. Alors que le Pr Guy Vallancien, chirurgien urologue, avait défendu cette pratique – affirmant sur la BBC qu’il ne comprenait pas « pourquoi ces gens sont si mécontents de ne pas avoir été informés de l’usage de leur corps » – les doyens recommandaient plutôt l’apprentissage sur des mannequins.

Tradition carabine ? 

En lieu et place d’une médecine « obsolète », les signataires souhaitent remettre au cœur des pratiques la relation soignant/soigné, « où les notions de respect, d’écoute et de consentement aux examens et aux soins sont primordiales ». « Notre savoir et notre expertise de soignants ne légitiment en rien des attitudes violentes ni des propos racistes, sexistes, homophobes, validistes, classistes, grossophobes ou transphobes », ajoutent-ils.

Plus d’un mois après l’annonce du retrait de la fresque carabine du CHU de Toulouse, jugée sexiste et dégradante, les jeunes fustigent ouvertement les dérives de l’esprit carabin. « Nous avons conscience que certaines de nos actions en tant qu’étudiant·e·s en santé, notamment celles issues des traditions carabines (fresques, bizutages au week-end d’intégration, etc.) sont aussi violentes et que la remise en question ne doit pas nous épargner », peut-on lire. 

Huis clos

Pour sensibiliser étudiants, internes et médecins au consentement lors de la prise en charge médicale, la tribune invite à accentuer les formations de bonnes pratiques et exhorte les facs à davantage d’implication. Par ailleurs, « pour sortir de l’entre-soi du milieu médical », les signataires réclament des apprentissages pluridisciplinaires, intégrant sciences sociales, paramédicaux et patients.

Enfin, la lettre ouverte souhaite en finir avec « le huis clos » des enquêtes internes, qui se déroulent le plus souvent « sans étudiant, sans patient, sans comptes rendus » citant une fois de plus l’affaire à l’hôpital Tenon. Début décembre, l’AP-HP avait rendu public le rapport de la commission d’enquête sur le Pr Émile Daraï et relevé, une fois de plus, l’omerta au sein des services. Les hôpitaux parisiens reconnaissaient l’existence d’un « modèle pyramidal » au sein de l’équipe de gynécologie de Tenon, qui ne favoriserait pas la communication avec un chef considéré comme intouchable. 

* Sud Santé Sociaux Toulouse, Stop VOG, Pour une MEUF, ANCRés, Paye ton gynéco, CoMPAS, AAERS, Union syndicale Solidaires

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