Cette année, seuls 40% des étudiants de LAS 2 ont pu valider leur année, selon la Conférence des doyens de la faculté de médecine. Pour les étudiants de la filière Pass, le taux de réussite est proche de 80%, soit près du double.
La Conférence nationale des doyens des facultés de médecine a dévoilé, en ce mois de juin, les premiers résultats des examens des étudiants de deuxième année de LAS. Ainsi, 60% d’entre eux ne sont pas parvenus à valider leur année, soit 40% d’échec. Les chiffres sont plus encourageants pour les étudiants de la filière Pass : entre 70% et 80% d’entre eux, soit le double, ont réussi à valider leur année.
Face à ces résultats décevants et inquiétants pour les étudiants, les doyens planchent sur plusieurs propositions pour améliorer leur taux de réussite. Objectifs : éviter un taux de validation de l’année aussi faible chez les LAS et assurer plus d’équité entre les étudiants des filières Pass et ceux des filières LAS. La première solution consisterait à modifier le programme de deuxième et troisième année de médecine. Mais pour le Pr Didier Samuel, Doyen des doyens, cette solution ne peut pas fonctionner. “Les profils des étudiants sont certes aujourd’hui moins scientifiques. Le mode de sélection était difficile auparavant, il fallait aussi diversifier les profils. Mais la qualité de la formation doit rester très bonne, on y veille.”
La deuxième solution consisterait à travailler sur une meilleure mise en valeur des tutorats en deuxième année de médecine. “Nous allons mettre l’accent sur l’accompagnement des étudiants. Il ne faut pas qu’ils abandonnent en cours de route parce qu’ils se sentent dépassés”, explique le Pr Samuel. Si la proposition est saluée par l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), elle émet néanmoins un doute : “Les tutorats reposent sur les étudiants. Est-ce que cela signifie que les professeurs seraient prêts à s’impliquer ? En outre, le réseau des tutorats est très fort en première année, mais moins développé pour ce qui concerne la suite du cursus. Et la situation est disparate en fonction des facultés”, analyse Alexis Loupan, président de l’Anemf.
Enfin dernière solution : alléger le programme des premières années de LAS. Pour ce faire, il faudrait que les enseignements de licence classique soient également allégés pour diminuer la quantité de travail des étudiants et leur laisser plus de temps pour travailler leur mineure santé.
Sources:
Egora