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Pour la troisième année consécutive, la maïeutique n’a pas réussi à faire le plein. Au total, 101 places restent vacantes en deuxième année à la rentrée 2023-2024. De quoi « inquiéter » la profession de sages-femmes.

Cette année, ce ne sont donc pas moins de 101 étudiantes sages-femmes qui manquent à l’appel. Au total, 10% des places en deuxième année de maïeutique sont vacantes.

« On s’y attendait mais on reste super inquiet, 10%, ça reste important« , explique Suzanne Nijdam, porte-parole de l’ANESF (Association nationale des étudiants sages-femmes).

Notamment pour une filière qui compte habituellement assez peu d’étudiants : environ 1.000 chaque année contre 2.500 en pharmacie et jusqu’à 10.500 en médecine.

300 étudiantes sages-femmes en moins depuis 2021

D’autant qu’il ne s’agit pas d’une première. Depuis 2021, le nombre d’étudiantes en maïeutique ne cesse de diminuer : 80 places vacantes en 2021, 196 en 2022 (20%) et 101 cette année. Au total, ce sont donc près de 300 étudiantes qui n’ont pas été formées et 300 sages-femmes qui n’exerceront pas dans les années à venir.

La possibilité, pour les universités, de reporter les places non pourvues vers d’autres filières pendant l’été a déjà permis de limiter les dégâts selon l’ANESF. « Mais ce sont des mesures pansements. »

La mise en place d’une sixième année d’études en cause ?

Cette baisse d’attractivité pourrait bien s’accentuer avec la mise en place de la sixième année d’études de maïeutique. « La réforme n’a fait qu’exacerber un problème qui existait déjà avant, confirme l’ANESF. Il y a un problème de fond, le métier n’attire plus car les conditions de travail sont trop dégradées. »

Adoptée en janvier 2023, cette sixième année sera effective à la rentrée 2024 pour les étudiants entrant en PASS ou L.AS. Les programmes seront également adaptés aux besoins de la profession, une nécessité pour l’ANESF car la sage-femme est encore trop perçue comme « celle qui pratique les accouchements« .

Le métier de sage-femme boudé par les étudiants en santé

Car même si la maïeutique peut désormais être considérée comme une filière médicale à part entière au même titre que la médecine, la pharmacie et l’odontologie, cela ne suffit pas encore à attirer les étudiantes. « On fera six ans d’études pour un salaire égal à celui d’un bac+3, déplore Suzanne Nijdam. On a des débuts de réformes qui se mettent en place, il faut que cela suive dans la profession. »

C’est d’ailleurs d’un commun accord que les représentants des étudiants, des enseignants et des sages-femmes déplorent cette « crise profonde » où tout se joue aussi dès les « choix d’orientation au collège et au lycée« .

Et à Strasbourg ?

2 CYCLES D’ÉTUDES POUR OBTENIR LE DIPLÔME D’ÉTAT DE SAGE-FEMME

Les études pour devenir sage-femme se composent de 2 cycles. Le diplôme de formation générale en sciences maïeutiques (FGSMa) sanctionne le 1er cycle des études en vue du diplôme d’État de sage-femme délivré par l’Université de Strasbourg. Il comprend 6 semestres de formation validés par l’obtention de 180 crédits européens, correspondant au niveau Licence. Les 2 premiers semestres de formation correspondent à la première année de Licence de Sciences pour la Santé.

Le 2ème cycle sanctionne l’acquisition d’une formation approfondie en sciences maïeutiques (FASMa). Il comprend 4 semestres de formation validés par l’obtention de 120 crédits européens, correspondant au niveau Master.

Source : L’étudiant Par Pauline Bluteau, publié le 05 octobre 2023

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